LES LIMITES EN MUSCULATION

Quelles sont les limites en musculation ?

J’aurais pu dire “Pourquoi tu ne progresses pas en musculation” mais je souhaite ouvrir le débat à d’autres activités.

Je crois profondément que l’être humain, quel qu’il soit a ce besoin d’évoluer, de grandir, de progresser.

Ceux qui me connaissent ou me suivent depuis longtemps savent que j’ai ce mot à la bouche chaque jour qui passe, que je fais le maximum en fonction de mes contraintes pour progresser.

C’est aussi mon travail de coach depuis maintenant presque 20 ans que de proposer le “meilleur” en fonction des contraintes de chacun afin qu’il ne perde pas son temps.

Vous le savez également, je creuse abondamment de nombreux sujets autour du progrès via mes podcasts dont notamment “Les Secrets du Sport“.

Pourtant, d’innombrables personnes ne progressent pas avec, pourtant, la sensation de tout bien faire.

Cet article fait écho à une vidéo que j’ai publié sur la Formation SuperPhysique concernant les limites en musculation en terme de solidité de tout un chacun mais aussi à ma vidéo sur les limites en musculation via ma chaine Youtube à mon nom :

Je souhaite aller plus loin avec cet article et vous partager les raisons possibles de votre non-progression.

J’espère ainsi vous fournier des pistes de réflexions pour améliorer votre pratique sportive, peu importe celle que vous pratiquez.

PS : Evidemment, comme tous mes articles, celui-ci est réservé aux pratiquants naturels de musculation.

1 – La déformation de la réalité

Chaque jour, vous êtes plusieurs à me contacter afin d’envisager de collaborer avec moi dans le cadre des suivi coaching à distance que je propose (Regardez la vidéo sur la page avant de me contacter).

Dans la plupart des cas, nous arrivons à nous mettre d’accord sur ce que vous pouvez espérer en terme d’objectif par rapport à vos contraintes et l’investissement que vous êtes prêt à mettre.

Mais parfois, c’est une impasse.

On me montre alors des photos d’influenceurs dopés jusqu’à l’os, on me partage des programmes qui expliquent qu’en 3 séances de 30 minutes par semaine, on peut avoir ce corps de dieu grec ou certains “régimes” alimentaires miracles que l’on aimerait suivre.

On m’explique déjà ce que l’on souhaite faire et les résultats que l’on va obtenir en appliquant ces méthodes révolutionnaires.

On s’imagine avoir.

Malheureusement, nous vivons dans un monde de mensonges où d’excellents marqueteurs (J’appelle cela des escrocs personnellement), vendeurs sont prêts à mentir pour gagner à votre détriment. Je n’ai pas besoin de vous apprendre que pour beaucoup, tout se résume à l’argent, au moins sur le court terme.

A tel point que le net est devenu une poubelle où trouver une information fiable et des objectifs réalisables est pratiquement devenu impossible.

C’est en ce sens que mon idée première lorsque j’ai créé SuperPhysique en 2009 était de montrer ce qu’il était possible d’obtenir physiquement après des années de pratiques sérieuses avec la fameuse Team SuperPhysique.

Le triste constat est que plus de 15 ans après, se fixer des objectifs réalisables est devenu mission impossible pour beaucoup.

La vérité, d’après mon expérience, est que la majorité n’atteindra jamais le niveau des membres de la Team SuperPhysique qui ont consacré des années, parfois plus d’une décennie à construire leurs physiques avec un investissement global important.

Pour vous donner du contexte sur le côté rêveur en prenant mon expérience personnelle :

Quand j’ai commencé la musculation, je me suis rapidement vu recordman de France du développé couché.

Puis, j’ai réussi à avoir le record non-officiel (Pas mal hein ?)

Ensuite, je me suis vu devenir champion du monde. Je regardais les performances qui étaient faites et bien que loin du niveau, je me voyais progresser.

Je me suis blessé et ce n’est jamais arrivé.

Par la suite, je me suis vu devenir champion du monde de Bodybuilding, faire Mr Olympia…

Je me “droguais” à “Devenez champion du monde de Jean Luc Favre” et n’y connaissant rien, je me disais qu’il avait réussi, je pouvais réussir en suivant son exemple.

Evidemment, je ne suis pas devenu bodybuilder pro, loin de là.

Quand j’ai commencé le Kayak sérieusement en 2020 avec notamment mon podcast “Les Secrets du Kayak“, me voyant rapidement progressé, je me voyais devenir un champion.

Vous connaissez la suite, je suis loin d’être devenu champion de quoi que ce soit 😀

Notre non-capacité à voir les efforts nécessaires afin de réellement progresser brouille notre vision de ce qui est atteignable ou pas.

On ne nous montre que la facilité, la rapidité. Seuls les plus doués d’entre nous sont mis sur le devant de la scène quand ce sont, en réalité des contre-exemples.

Bien sur, il faut croire en soi sinon on n’arrive à rien. La vie se résume d’ailleurs souvent à ce que l’on est prêt à croire comme j’en parle dans mon livre “The LeaderProject“.

Mais il n’empêche qu’en se fixant des objectifs démesurés et très lointain, cela peut grandement nous décourager à persévérer quand on se rend compte que l’on y arrivera jamais.

Comment se fixer des objectifs alors ?

2 – Tout est dans le processus

Je ne saurais comment l’expliquer mais lorsque j’ai débuté la musculation, en dehors des progrès que je faisais (car sur beaucoup d’exercices, je ne progressais pas), j’éprouvais du plaisir à pratiquer.

Je sentais que c’était une façon naturelle de m’exprimer, j’étais dans le Flow sans savoir que ce mot existait.

Le temps passait mais je ne le voyais pas passer.

Quand j’ai commencé le Kayak et je me souviens encore de ma première séance, ce fut la même sensation, d’autant plus qu’avant de pouvoir performer un tant soi-peu, il fallait déjà tenir dans le bateau en raison de l’équilibre précaire du bateau.

Cela me rappelle une vidéo quelques mois après mes débuts qui avait servi de bande-annonce à mon DVD d’entrainement :

C’était folklorique quand je compare à l’été dernier :

Il m’a fallu des années de pratique pour pouvoir être à “l’aise” de manière toute relative et pouvoir vraiment avancer.

Ce qui m’a fait tenir, c’est que lorsque je pratiquais, je sentais que c’était une extension de moi, que j’étais dans le Flow, comme dans un état méditatif.

Bien sur, j’avais des objectifs rêveurs mais ce n’était pas de vrais objectifs.

L’objectif était déjà de pratiquer pour m’exprimer.

C’est tout l’inverse de ce qu’il se produit pour une majorité qui pratique la musculation ou une quelconque activité pour les résultats qu’elle peut apporter.

Il y a 10 ans, il n’y avait que très peu de salles de musculation. Parfois, il fallait même se faire parrainer pour pouvoir s’y entrainer quand aujourd’hui, il y en a tout autant que de bistrots.

Aux dernières nouvelles, près de 10% des français étaient inscrits en salle de sport.

Mais qui pratique réellement pour le plaisir de l’activité et non presque uniquement pour les résultats ?

C’est comme les “mauvais” entrepreneurs qui sont toujours à la recherche de l’idée qui va les faire devenir riche et qui ne deviennent finalement jamais riche de quoi que ce soit.

Et qui même s’ils deviennent riches financièrement restent malheureux.

Parce que la condition Sine Qua Non pour avoir des résultats, c’est d’aimer de ce que l’on fait, que cela réponde à vos besoins, que ce soit une extension de vous afin de pouvoir “durer” car les résultats ne viennent pas du jour au lendemain.

A partir de là, on peut se fixer des objectifs et déterminer un plan à suivre (Nous en parlerons plus bas) mais pas n’importe comment.

J’ai tendance à penser, via mon expérience de pratiquants et de coach qu’il est hautement improbable de prévoir des mois, voir des années en avance les résultats que l’on peut espérer.

Qui sait de quoi sera fait demain ? De ce que la vie vous réserve ?

Toutefois, ce que je crois, c’est que les petits objectifs de chaque jour ou de chaque semaine peuvent se prévoir.

C’est là toute la méthodologie que j’ai développé en musculation et que je transmets à mes élèves, les fameux cycles de progression qui sont parfois repris par des entraineurs d’autres sports.

Via des facteurs objectifs et subjectifs, jusqu’à un niveau intermédiaire +, il est possible de prédire semaine sur semaine de quoi nous serons capable, même si votre forme peut varier (Cf mon article sur l’autorégulation en musculation).

Cela n’empêche pas de rêver, de se voir champion du monde ou olympique mais cela est tellement loin pour la majorité d’entre nous qu’il est impossible de se servir de ce rêve pour planifier quoi que ce soit.

3 – De quoi dépendent vos limites en musculation ?

Tout un chacun, que nous soyons simple amateur ou sportif de haut niveau prêt à tout donner pour atteindre la plus haute marche du podium, nous avons des limites en musculation qui nous sont imposées et que nous nous imposons.

Je vais partir du postulat que vous êtes un amateur motivé tout comme moi afin d’illustrer mes propos.

3-1 – Les limites matérielles

Bien que les salles poussent plus que des champignons, de nombreuses personnes font le choix de s’entrainer chez elles pour diverses raisons dont la tranquillité et le gain de temps.

Mais à moins d’être relativement aisé, on se retrouve avec un matériel limité qui se résume souvent à un banc inclinable, un repose barre réglable en hauteur, une barre et deux haltères avec des poids (Cf mon article sur le Home Gym en musculation).

Ce matériel limité empêche la réalisation de nombreux exercices et surtout d’adapter l’entrainement à sa morpho-anatomie lorsque l’on est pas fait pour la musculation comme je l’explique la Méthode SuperPhysique.

Bien sur, on peut s’équiper plus si on en a la place avec une poulie haute / basse, une poulie vis à vis réglable en hauteur, une presse à cuisse… C’est sans fin à condition d’avoir la place et le budget, sans que cela ne soit équivalent à une salle de nos jours.

Lorsque j’ai commencé la musculation, je m’entrainais dans le sous-sol de notre maison avec le matériel rudimentaire que j’ai décrit.

Puis, à 16 ans, je me suis inscrit à une salle située à 15 minutes à pied de chez moi qui était équipé comme dans mes rêves les plus fous. Je ne savais plus où donner de la tête, j’étais jeune et j’avais envie de tout faire (Et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé, en partie, ma première année en salle où je passais par toutes les machines).

Ensuite, je suis retourné chez moi en m’équipant plus avec une cage à squat, une poulie haute / basse, une presse à cuisse / Hack Squat, un banc à lombaire mais sans déserter complètement la salle.

Tout s’est gâté lorsque j’ai déménagé à Annecy en 2012… Il n’y avait aucune salle de musculation, seulement 3 salles de “Fitness” où il était très difficile de s’entrainer sérieusement.

Tout le matériel présent était de piètre qualité, mal choisi. Les bancs étaient tellement étroits qu’il fallait être un athlète du cirque pour ne pas se faire mal, sans parler des reposes barres non réglables en hauteur.

Si je faisais de la presse à cuisses, il n’y avait plus de poids pour personne dans la salle…

Pendant 2 ans, je n’ai pas progressé d’un pet.

C’est d’ailleurs ce qui m’a forcé à ouvrir ma propre salle à proximité d’Annecy, le SuperPhysique Gym afin de pouvoir réellement m’entrainer ce qui m’a permis rapidement de reprogresser et d’afficher la “forme de ma vie”

Limites en musculation
Lorsque le matériel à disposition ne m’a plus limité.

On sous-estime l’importance du matériel jusqu’à tant qu’on y soit confronté.

Plus on progresse et plus il faut avoir accès à du bon matériel, ne serait-ce que pour réduire son risque de blessure.

3-2 – Combien de temps pouvez-vous y consacrer ?

Quand je dis qu’actuellement et ce depuis des années, mes séances de musculation durent entre 2h30 et 3h30, cela effraie et questionne beaucoup.

“Mais que fait-il durant tout ce temps ? Pourquoi cela dure-t-il aussi longtemps ?”

La raison est que plus on progresse et plus l’entrainement global prend du temps.

Par exemple, l’échauffement en musculation est de plus en plus long à mesure que l’on devient plus fort car l’utilisation de poids de plus en plus lourds impliquent plus de risques.

On ne peut plus arriver à la salle, se coucher sur le banc et attaquer sans séance sans avoir rapidement des désagréments.

Certains et certaines pourraient dire qu’ils n’ont pas de soucis à ne presque pas s’échauffer mais quand on sait que les blessures proviennent souvent de l’accumulation de petites erreurs sur le moyen et long terme, avec l’âge, on y fait plus attention.

De même qu’il y a l’échauffement général, il y a l’échauffement local et par exercice ce qui accroit considérablement le temps d’entrainement.

Lorsque je donne des cours aux futurs coach sportif en BPJEPS et CQP (Je fais cela depuis quelques années maintenant), je suis toujours circonspect lorsque l’on aborde le temps à prendre entre chaque série en musculation.

Les élèves me parlent d’une minute, d’une minute 30 comme si cela était admis.

Or, lorsque nous faisons un effort, différents systèmes sont mis en jeu :

Les différents systèmes mis en jeu par la pratique sportive
Les principaux systèmes mis en jeu par la pratique sportive qui varie en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort (Photo extraite du “Guide Ultime de l’endurance“)

L’effort est à la fois nerveux (neurotransmetteurs), musculaires (Quid des microtraumatismes ?), énergétique (reconstitution de l’ATP) mais aussi cardio vasculaire / respiratoire notamment sur les exercices poly-articulaire et/ou si on force vraiment et enfin psychologique (combien de temps faut-il pour me remotiver après avoir forcé ?).

Ainsi, ma conclusion que j’essaie de transmettre est qu’il vaut mieux prendre plus de temps de récupération entre les séries afin de maximiser les poids utilisés tout en gardant un temps sous tension acceptable (entre 30 et 60” par série) comme j’explique dans ce podcast :

Si l’on réduit ses temps de récupération, que l’on ne prend qu’une minute, par exemple, on en vient à augmenter l’impact énergétique de l’entrainement.

Or, pour reconstituer ses stocks d’ATP (la source d’énergie de notre corps), il faut parfois jusqu’à plus de 8 minutes en fonction de l’intensité de l’effort, pour retrouver ses stocks comme à neuf (ou presque).

Et je ne parle pas ici des théories de la fatigue abordé dans l’excellent livre d’Alex Hutchinson – “Endurance” que je vous recommande fortement.

Or, pour prendre du muscle, ce que nous souhaitons, c’est que nos muscles et notre système nerveux soient au mieux afin de pouvoir s’exprimer sans être limité par les autres facteurs.

Bien sur, le niveau que l’on a détermine des temps de récupération évolutif, à la hausse, ce qui accroit le temps d’entrainement à mesure que l’on doit forcer plus à chaque série pour progresser.

C’est un apprentissage de l’intensité qui se fait avec le temps parce que l’on aime s’entrainer et donc progresser.

Quand 45 minutes d’entrainement peuvent suffire à un débutant, un pratiquant confirmé aura à peine finit son échauffement s’il cherche à faire les choses correctement.

Comprenez-donc bien que le temps que vous avez à consacrer à votre entrainement détermine également jusqu’où vous allez progresser par rapport à votre potentiel.

C’est encore une des raisons pour laquelle je m’inscris véritablement à l’opposé des promesses d’influenceurs et de coach véreux qui promettent des résultats extra-ordinaires en peu de temps.

Parce que la vérité, c’est que le temps que vous avez pour vous entrainer déterminera grandement vos limites en musculation.

3-3 – Combien de séances pouvez-vous faire par semaine ? 

Lorsque l’on cherche à performer dans un sport d’endurance, on est rapidement au fait de l’importance du volume d’entrainement comme facteur de performance.

En clair, plus j’en fais, de manière progressive, presque peu importe l’intensité, plus je vais performer.

On assiste ainsi à une escalade du nombre de séances d’entrainement où l’on a l’impression de ne rien faire en apparence mais qui sont grandement utiles à la progression.

Cela est à la fois frustrant si l’on manque de disponibilités pour s’entrainer car si l’on est dans la comparaison, on ne peut pas gagner contre celui qui en fera plus à terme.

Ainsi, mon meilleur niveau en kayak jusqu’à alors, a été atteint lorsque je m’entrainais sur l’eau entre 9 et 10 fois par semaine mais c’était un rythme intenable dans ma définition et la façon dont je souhaitais vivre une bonne vie (Cf mon livre “The Life“).

J’ai alors diminué d’entrainement pour m’y consacrer 5 fois par semaine, résistant le plus souvent à la tentation d’en faire plus aux beaux jours et acceptant donc les limites de ces disponibilités que je m’impose (Et forcément, j’ai perdu un peu de niveau).

En musculation, beaucoup ont tendance à penser sous couverts de conseils de nigauds, que les jours de repos sont importants, qu’ils importent de ne pas trop s’entrainer et effectivement, de mon expérience “Mieux vaut en faire moins que trop“.

Mais comme pour la durée des séances, il n’empêche que plus on progresse et plus on doit s’entrainer pour continuer à progresser, notamment avec les années (le vieillissement) qui passent.

Que les jours de repos complet font plus de mal que de bien et qu’il faut toujours être actif, quitte à faire des entrainements dits de récupération.

Bien sur, c’est une histoire de contexte et un débutant qui fait 3 à 4 séances par semaine optimisera au mieux sa progression.

Toutefois, à mesure que l’on évolue, si l’on souhaite développer au mieux l’intégralité de son corps sans faire d’impasse ou seulement bidouiller sur certains muscles, la fréquence des entrainements devra augmenter.

C’est ainsi que je recommande aux débutants un entrainement de type Fullbody en musculation avant de passer en programme HalfBody puis en Split en musculation.

Au fil des années, lorsque je cherchais à progresser au maximum, j’en suis alors arrivé à m’entrainer 5 fois par semaine pendant 2h30 à 3h30 par séance, voir parfois à faire 2 séances d’1 heure et 30 minutes par jour.

Il est évident que je n’aurais jamais atteint le niveau que j’ai eu sans y passer autant de temps et que de me cantonner à 45 minutes à 1 heure par séance aurait freiné grandement ma prise de muscle.

Et j’ai pu faire cela car je travaille à mon compte depuis mes 18 ans et que je peux organiser mes journées comme bon me semble, finissant parfois de travailler à 22 ou 23 heures.

Les disponibilités que l’on a pour s’entrainer influence donc grandement notre capacité à toujours progresser plus, tout comme l’horaire à laquelle on peut s’entrainer.

J’ai de nombreux élèves qui s’entrainent avant d’aller travailler vers 6 heures ou tard le soir vers 21h dans leurs garages quand leurs enfants sont couchés.

C’est loin d’être l’idéal mais avant de vous livrer ma conclusion finale, j’oserais dire qu’il vaut mieux faire un peu que de ne rien faire.

Enfin, à mesure que l’on vieillit, il faut également du temps pour travailler sa récupération que ce soit à l’aide d’un travail d’étirement en musculation, d’auto-massage ou même de respiration car la récupération ne se fait plus automatiquement.

Ainsi, plus on progresse et plus il faut avoir de temps pour continuer à progresser.

3-4 – Les limites des sacrifices

Certaines années, il m’est arrivé de ne faire aucun écart, aucun cheatmeal en musculation.

J’étais tellement motivé à l’idée de progresser que rien ne pouvait me faire dévier de mon envie d’être en forme à chaque séance afin de faire mieux qu’à la précédente.

Certains y voyaient de la motivation quand d’autres y voyaient des sacrifices.

Or, on ne peut pas repousser “ses limites en musculation” si l’on pense que l’on fait des sacrifices. C’est intenable psychologiquement que de sentir que l’on se prive.

Cela n’a jamais été ma vision de l’alimentation, notamment de peser et quantifier ce que je mange.

C’est un plaisir, le plaisir d’avoir une sorte de contrôle sur ses progrès et ensuite d’être récompensé par des progrès de ce cadre que l’on suit.

Aujourd’hui et plus que jamais (et ce n’est pas fini), l’alimentation est devenue une nourriture émotionnelle.

On ne mange plus parce que l’on a faim mais pour lutter contre ses frustrations, pour se défouler parce que c’est facile et que cela ne demande pas le moindre effort, d’autant plus dans cette société qui fait tout pour vous y encourager, globalement.

C’est comme réguler sa vie sociale, voir ne pas en avoir pour se coucher tous les jours à la même heure.

On pourrait parler d’équilibre psychologique pour performer mais, de mon expérience, on ne progresse jamais autant que lorsque l’on est obnubilé, obsédé par ses progrès.

Ca peut paraître extrême mais, vous le savez aussi bien que moi, l’intention que l’on met dans sa vie à obtenir quelque chose, détermine en grande partie les résultats que l’on peut avoir d’une activité.

Bien sur, la vie ne se résume pas et ne devrait pas se résumer à progresser toujours plus dans une activité unique. Ce n’est, en tout cas, pas ma vision d’une bonne vie.

Mais il n’empêche que cela fait partie des limites en musculation, des facteurs limitants.

4 – L’importance d’avoir un vrai plan

Depuis 2006 que je coach, j’ai aidé très peu de passionnés parmi les milliers de personnes que j’ai pu coacher.

La plupart du temps, mon travail se résume à corriger l’exécution des exercices, trouver la bonne manière de les exécuter en fonction de sa propre morpho-anatomie et gérer la vitesse de progression de séance en séance, le tout à distance via ce site www.rudycoia.com.

En 2012, comprenant que mon temps était limité et que je ne pourrais pas aider tout le monde, je me suis mis en quête de coucher sur papier ma méthodologie, pensant qu’ainsi, ceux qui souhaitaient en savoir plus parmi mes élèves sur ce que je leur préconisais, pourraient le faire.

Plus de 10 ans plus tard au moment où j’écris ces lignes, je dois dire que très peu de personnes s’intéressent réellement au fonctionnement des choses.

La majorité souhaite appliquer pour ne pas perdre de temps, pour éviter de se blesser, pour progresser plus rapidement mais elle ne souhaite pas réellement apprendre.

Or, mon expérience m’a démontré que si on ne s’intéressait pas vraiment à ce que l’on faisait, au bout d’un moment propre à chacun, ce que j’appelle le niveau plateau, on finissait par stagner.

Parce qu’après un certain temps, il faut être partie prenante de sa progression.

Il faut chercher à se comprendre, à analyse sa morpho-anatomie, à investiguer la physiologie humaine, la nutrition… De nombreux domaines afin de devenir le plus indépendant possible ce qui amène à comprendre que l’on ne sait finalement pas grand chose.

Pendant de nombreuses années, au sein des SuperPhysique Podcast, j’ai milité pour que chacun / chacune commence par les bases : La rubrique anatomie du site SuperPhysique, ce à qui faisait glousser mon associé Fabrice.

Si l’on ne s’intéresse pas vraiment à ce que l’on fait, on atteindra ses limites en musculation bien plus rapidement que si le sujet nous intéresse réellement.

De nombreux élèves que j’ai pu avoir en coaching à distance mais également de nombreux élèves que je forme pour devenir coach se sont acharnés pendant des années sans résultats, ce qui est peut être votre cas, jusqu’à temps qu’il découvre mon travail, ma philosophie d’entrainement, ma méthodologie, qu’ils s’intéressent réellement à ce qu’ils faisaient.

Car on a beau croire que l’on s’entraine correctement que si l’on ne comprend ce que l’on fait, on est à la merci des “escrocs ambulants” qui pullulent sur le net.

Je suis également surpris que de nombreux et nombreuses pratiquantes ne tiennent pas un cahier de leurs entrainements, ne savent pas ce qu’ils ont fait avec précisions à la séance précédente.

Comment savoir quoi faire, en dehors son “instinct”, à la séance d’après si on ne souvient pas, si l’on n’a pas de traces de ce que l’on a fait précédemment ? Sur quoi s’appuyer ?

Cela démontre comme je le disais plus haut que le manque d’intérêt envers une pratique dans laquelle on ne souhaite que les résultats, choses qui n’arrivent que pour des exceptions si l’on s’entraine sans aucune logique.

Bien sur, quand on débute, suivre un plan préétabli fait gagner du temps mais comme les autres facteurs, plus vous progresserez et plus vous devrez devenir expert pour continuer à exploser votre potentiel sans quoi vous rencontrerez rapidement vos limites en musculation.

5 – Conclusion sur les limites en musculation

Je comprendrais que vous soyez frustré en finissant cet article de vous dire que finalement, cela demande des efforts démesurés pour atteindre ses limites en musculation.

C’est pour cela que je souris lorsque je peux lire que l’on a atteint rapidement son potentiel maximum, au bout de 3 ans.

Si je m’étais arrêté à cela, je ne serais pas devenu la moitié de ce que je suis devenu.

Heureusement, j’ai été passionné par l’activité, je n’ai pas compté mon temps et j’ai atteint un niveau bien plus important que ce que je pensais possible.

Toutefois, on peut se poser la question de chercher à atteindre ses limites.

Cela a-t-il du sens de voir jusqu’où l’on est capable d’aller ? Au risque de sacrifier toute sa vie autour ?

C’est en ce sens qu’après presque 20 années d’entrainement, j’ai plutôt décidé de ralentir et de me maintenir, cela prenant beaucoup moins de temps et d’investiguer d’autres activités comme le Kayak.

Je ne saurais pas vous dire ce que vous devez faire, si vous devez aller chercher vos limites en musculation car cela n’a jamais été un objectif pour moi de savoir jusqu’où je pouvais arriver.

Ce que je peux, par contre, vous suggérer, c’est de vous fixer des contraintes, des limites en terme de temps et d’investissement (car même si vous commandez sur SuperPhysique Nutrition, les compléments alimentaires coutent !) et d’essayer de faire au mieux avec.

A 20 ans, je n’étais pas capable d’entendre ce discours et de l’intégrer mais presque 20 ans après, c’est ce qui me correspond le mieux et qui correspond, à mon avis, à la majorité d’entre-vous qui me lisez, me suivez, m’écoutez.

L’important, ce n’est pas d’atteindre son meilleur niveau possible mais de pratiquer avec Flow et de voir où cela mène.

Il est impossible de savoir jusqu’où vous irez ou les progrès possibles que vous ferez.

Voyez plutôt cela comme un défi, un jeu dont vous êtes le héros !

J’espère en tout cas vous avoir éclairé sur les limites en musculation

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes conseils destinés aux pratiquants naturels de musculation, je vous invite à suivre ma FORMATION GRATUITE.

J’y explique, à partir de mon expérience personnelle et de coach depuis 2006, c’est à dire de plusieurs milliers d’élèves de suivi, les principales erreurs à ne pas faire pour ne pas perdre de temps et ne pas se blesser.

C’est ce que j’aurais souhaité savoir à mes débuts et qui m’aurait évité de nombreux désagréments.

J’espère donc que cela vous servira à mieux progresser.

Sur ce, je vous souhaite donc une bonne formation et vous dit à bientôt,

Rudy

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