Connaissez-vous les cycles de progression en musculation ?
J’imagine que si vous commencez la lecture cet article, c’est que ce terme vous interpelle ou que vous en avez entendu parler et que vous souhaitez en savoir mieux.
Il faut savoir qu’à mes débuts en musculation, le hasard était de rigueur.
Nous étions au début des années 2000 et les conseils que nous recevions ne suivaient aucune logique.
Mais bêtement, comme les conseilleurs étaient musclés et que nos connaissances, avec mes amis, étaient limitées, nous buvions et écoutions comme le Saint Esprit ce que ces personnes nous disaient de faire.
Puis, ne progressant pas vraiment et comprenant que nous ne pouvions compter sur la chance pour progresser, nous nous sommes rendus compte que les plus musclés, dans la plupart des cas, faisaient parties de ce que j’ai appelé plus tard des “Chinois”, c’est à dire des personnes très douées, nées pour faire du muscle (Cf cet article sur la Méthode Chinoise en musculation).
Pire, que les plus musclés des musclés étaient à 100% des cas dopés.
Je sais qu’il est coutume de dire que cela ne change rien aux efforts qui doivent être faits pour progresser mais c’est une hérésie complète comme cela a été démontré, preuves à l’appui dans ce livre de musculation en se basant sur les dernières recherches scientifiques.
C’est ainsi que progressivement, à force de m’entraîner et d’entraîner, j’ai développé une méthodologie bien particulière qui est aujourd’hui utilisé par de nombreux pratiquants de musculation, dont notamment les meilleurs pratiquants naturels (La Team SuperPhysique).
Désirant laisser le moins de place au hasard pour prendre du muscle, les cycles de progression en musculation sont nés afin de permettre à toute personne désireuse de véritablement agir en connaissance de cause et de repousser ses limites, d’exploiter son potentiel quel qu’il soit.
Parce que le hasard ne donne pas de résultats sur la majorité.
Dans cet article, nous verrons donc ensemble ce qu’est un cycle de progression, quels sont les différents types de cycles de progression en musculation et enfin comment aller encore plus loin avec.
PS : Evidemment, cet article s’adresse aux pratiquants naturels de musculation.
Sommaire de l'article
1 – Définition des cycles de progression en musculation
Les cycles de progression en musculation sont une façon de planifier, de programmer sa progression de séance en séance.
Je sais que cela parait trop beau pour être vrai mais pourtant, il est possible de programmer sa progression.
C’est ce que je fais personnellement pour moi-même et mes élèves depuis maintenant plus de 10 ans avec succès et qui expliquent leurs résultats après des mois, parfois des années de stagnation à croire qu’ils ne pourraient jamais progresser à écouter les conseils que je suivais maladroitement à mes débuts.
En notant ce que l’on fait à chaque séance sur ce que l’on appelle un cahier d’entraînement dans le milieu de la musculation, en utilisant cette méthodologie des cycles de progression en musculation, vous allez pouvoir déterminer en amont exactement ce que vous devez faire sur chaque exercice.
(Si jamais, vous ne savez pas comment tenir un cahier d’entraînement, je ne peux que vous inviter à télécharger l’application SP-Training sur votre téléphone qui, en plus, contient des cycles de progression en musculation à utiliser en fonction de votre niveau et des exercices que vous faites).
C’est à ce jour la seule application qui vous aide à progresser et vous apprend en même temps à utiliser les cycles de progression en musculation tout en vous aidant à noter ce que vous faites.
Autrement, dit, les cycles de progression sont l’exact opposé des conseils que l’on entend régulièrement qui sont de s’entraîner en fonction la forme du jour et de laisser nos émotions déterminées ce que nous ferons durant la séance de musculation (D’ailleurs, qu’est ce qu’une bonne séance de musculation ?)
Comme le disait Jean Luc Favre dans son livre avec Jean Texier “Devenez champion du monde” : “Si je m’entraînais à l’instinct, je ne forcerais jamais et éviterais un certain nombre d’exercices par flemme”.
Avec les cycles de progression en musculation, on planifie les charges que l’on va utiliser, le nombre de série, de répétition, le temps de récupération entre chaque série… afin de laisser le moins de place au hasard possible.
L’improvisation peut avoir lieu mais en dernier recours dans le cas où vraiment on ne serait pas en forme et/ou que l’on aurait une douleur inhabituelle (Mieux vaut prévenir que guérir – Cf cet article sur les tendinites en musculation).
En fonctionnant de cette manière, on peut ainsi se programmer psychologiquement à réussir en utilisant des techniques comme la visualisation dont personne ne mettra en doute l’efficacité pour mieux atteindre ses objectifs.
C’est ce que je fais personnellement, surtout lorsque de grosses séances sont programmées.
Si l’on se voit faire, alors j’oserais dire que l’on a déjà fait le plus dur (J’exagère un peu, je sais).
A l’instar de la planification en préparation physique, les cycles de progression en musculation sont la planification du pratiquant de musculation sans dopage désireux de prendre du muscle et de la force.
2 – Les principaux cycles de progression en musculation
Loin d’exister un seul cycle de progression unique pour tous, de nombreuses planifications existent et ont pour la plupart leurs propres logiques.
Les plus connus sont les cycles de progression en musculation linéaires où l’on décide de monter très progressivement les différents facteurs de la prise de muscle comme l’augmentation des charges (Tension mécanique) ou l’augmentation du nombre de répétitions de manière très progressive (Stress Métabolique) ou les cycles de progression ondulatoires où l’on jouent alternativement aussi bien sur les charges que les répétitions, qui nécessitent d’avoir plus d’expérience afin d’être utilisés efficacement.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver dans ce SuperPhysique Podcast quels sont les trois facteurs de l’hypertrophie musculaire sans dopage :
D’autres cycles de progression en musculation existent mais ont moins d’intérêt pour la majorité des individus et sont plutôt réservés à des pratiquants intermédiaires et confirmés que vous pouvez retrouver dans la Formation SuperPhysique.
Les cycles de progression en musculation sont d’ailleurs à distinguer des cycles de force, de volume, de masse, d’hypertrophie sarcoplasmique, vasculaire qui sont une vaste fumisterie d’après mon expérience comme je l’explique en détail dans cet article sur les cycles en musculation.
Ces cycles sont clairement à oublier car ils ne prennent pas en compte des notions fondamentales de physiologie qui sont que :
-L’hypertrophie sarcoplasmique (volume) n’existe pas sans hypertrophie des sarcomères (masse) de manière proportionnelle ce qui signifie qu’il est impossible de distinguer les deux et de faire un cycle d’entraînement pour maximiser l’un au détriment de l’autre.
Cela explique d’ailleurs pourquoi la gonflette en musculation n’existe pas.
-Que le chemin emprunté pour atteindre un niveau, par exemple 10 répétitions à 100 kg au développé couché, compte plus que d’atteindre le niveau pour avoir un physique en proportion de ses performances (Je parle pour la même personne, chacun ayant sa propre courbe force en séries moyennes / quantité de muscle, cf l’analyse morpho-anatomique).
Si l’on atteint 10 répétitions à 100 kg au développé couché, en dehors de toute notion de morpho-anatomie, que cela arrive grâce à l’utilisation presque exclusive de séries de 1 à 6 répétitions ou l’utilisation de séries mi-longues de 8 à 15 répétitions, le développement musculaire qui s’en suivra n’aura absolument rien à voir.
C’est ce qui explique des différences entre les séries courtes pour prendre du muscle et les séries longues pour prendre du muscle.
De nombreuses personnes ont tendance à minimiser l’impact des facteurs nerveux sur la démonstration de force alors qu’ils sont “améliorables” presque sans fin comme le montre chaque jour les pratiquants de force athlétique.
C’est, entre autre, ce que l’on appelle l’apprentissage moteur.
Si vous débutez avec les cycles de progression en musculation, je vous recommande de démarrer par des cycles linéaires qui vous permettront progressivement d’apprendre à vous connaître avant de passer à l’étape ultime (Cf plus bas), l’application SP-Training pouvant vraiment vous aider pour vous familiariser avec et progresser à chaque séance (J’insiste mais c’est vraiment le cas).
3 – Exemple de cycle “intermédiaires”
Parce que rien ne vaut du concret, je me permet de vous présenter un exemple de cycle un peu plus compliqué que les cycles linéaires et ondulatoires afin de vous montrer comment vous pouvez manier, presque à l’infini, les différents facteurs qui le composent (C’est à dire tout ce que vous faites à l’entraînement).
Ce cycle de progression contient une phase d’accumulation et une phase d’exploitation.
Dans la première partie, vous allez chercher à accumuler du volume afin d’accroître votre force-endurance afin de l’exploiter dans la deuxième partie pour mettre l’emphase sur l’intensité (comprendre les charges ici) afin de véritablement battre vos records en fin de cycle.
Imaginons que vous fassiez actuellement 10 répétitions avec 25 kg de lest au Dips et que vous visiez 10 répétitions avec 30 kg, votre cycle de progression pourrait être le suivant :
Exemple de cycle de progression | Pour les Dips | |
Semaine 1 | 5×10 répétitions avec 10 kg de lest | 1′ de récupération entre chaque série |
Semaine 2 | 5×10 répétitions avec 12,5 kg de lest | 1′ de récupération entre chaque série |
Semaine 3 | 5×10 répétitions avec 15 kg de lest | 1′ de récupération entre chaque série |
Semaine 4 | 5×10 répétitions avec 17,5 kg de lest | 1’30 de récupération entre chaque série |
Semaine 5 | 5×10 répétitions avec 20 kg de lest | 1’30 de récupération entre chaque série |
Semaine 6 | 3×10 répétitions avec 22,5 kg de lest | 2′ de récupération entre chaque série |
Semaine 7 | 3×10 répétitions avec 25 kg de lest | 2’30 de récupération entre chaque série |
Semaine 8 | 3×8 répétitions avec 30 kg de lest | 3′ de récupération entre chaque série |
Semaine 9 | 3×6 répétitions avec 35 kg de lest | 3′ de récupération entre chaque série |
Semaine 10 | 1×10 répétitions avec 30 kg de lest |
Vous pouvez voir que le nombre de séries, de répétitions ainsi que les temps de récupération évoluent tout au long de votre planification.
Celui-ci est plutôt réservé aux pratiquants intermédiaires et confirmés qui, se connaissant bien, peuvent programmer leur progression sur 10 à 12 semaines d’après mon expérience.
Si vous débutez avec l’utilisation des cycles de progression en musculation, il vaut mieux programmer une séance à la fois et aviser après chaque.
Je rappelle que le niveau débutant est “admis” jusqu’à l’atteinte du niveau Bronze des tableaux du Club SuperPhysique, voir parfois jusqu’à la réalisation du niveau Silver.
Au delà, on peut parler de niveau intermédiaire et plus.
4 – L’étape ultime avec les cycles de progression en musculation
Un cycle de progression se doit toujours d’être très progressif mais il doit aussi à terme se personnaliser.
A l’instar d’un programme d’entrainement par rapport à votre morpho-anatomie, vos cycles de progression en musculation devront progressivement tenir compte de votre caractère et surtout de vos expériences, de ce qui a fonctionné et de ce qui n’a pas fonctionné pour vous.
Tous les cycles de progression en musculation ne fonctionneront pas forcément pour vous mais d’expérience, plus ils seront basiques et mieux ils vous aideront à progresser.
Des facteurs de personnalisations peuvent être la fourchette de répétitions que vous utilisez (Je ne recommande d’ailleurs pas la même fourchette de répétition en fonction des exercices – Voir ce livre de musculation), les temps de récupération entre les séries ou encore la fréquence de vos Deload en musculation.
L’étape ultime se veut donc être la personnalisation dans tous les domaines de votre entrainement pour une progression presque infinie.
Personnellement, je suis “rapidement” tombé sur les cycles de progression notamment sur les exercices poly-articulaires qui m’ont convenu et ceux presque à mes débuts grâce à un membre des Forums SuperPhysique qui avait pour pseudo “Forceathlé”.
C’est ainsi que je suis devenu champion de France de développé couché et de force athlétique en 2005 alors que mon développement musculaire stagnait comme le montre ma vidéo d’évolution :
J’utilise d’ailleurs toujours par intermittence le cycle qu’il m’avait donné et que vous pouvez retrouver dans mon DVD d’entraînement.
Tout le monde n’a évidemment pas cette chance. C’est pourquoi n’ayez pas peur de faire des tests, d’échouer et de recommencer pour faire mieux.
Ce n’est qu’ainsi que vous trouverez vos cycles de progression en musculation à terme.
J’espère vous avoir aidé à y voir plus clair.
Si vous désirez en savoir plus sur mes recommandations afin de prendre du muscle sans dopage, je vous invite à suivre ma FORMATION GRATUITE.
Dedans, j’y explique les erreurs que j’ai faite et celles que je vois couramment effectuées depuis que je coach, c’est à dire depuis 2006 et plusieurs milliers d’élèves afin de vous éviter de perdre du temps.
J’aborde les bases, ce qu’elles sont à mes yeux, et qui pourtant ne sont jamais expliquées.
Cela devrait donc vous aider à mieux progresser.
Bonne formation donc et à bientôt,
Rudy