Si aujourd’hui, malgré vos efforts sur l’exercice qu’est le développé couché en musculation, il est peut être temps de se poser la question de son caractère indispensable dans votre entraînement.
C’est le pourquoi de cet article que de vous expliquer comment savoir si vous êtes fait ou pas pour cet exercice mythique.
Sommaire de l'article
1 – Êtes-vous fait pour le développé couché ? – La fin d’une vieille idée reçue
D’après certains spécialistes, certains exercices seraient indispensables pour prendre du muscle.
Le développé couché en fait parti, certains y vouant même un culte, ne jurant que par lui pour prendre des pectoraux.
Dans la réalité, aucun exercice n’est indispensable et nous devons, nous efforcer, surtout en tant que pratiquant de musculation sans dopage, de trouver les exercices qui nous conviennent et surtout ne pas nous acharner sur ceux qui ne nous conviennent pas, c’est à dire de personnaliser notre programme.
Ainsi, si vous ne prenez pas de pectoraux en pratiquant cet exercice et qu’en plus, il vous génère différentes douleurs articulaires et tendineuses, il est peut être temps de se poser les bonnes questions.
2 – Êtes-vous fait pour le Développé couché ? – Une histoire de longueur osseuse
Le facteur le plus important pour déterminer nos prédispositions à profiter d’un exercice en minimisant nos risques de blessures est la longueur de nos différents os.
En ce qui concerne le développé couché, 3 “longueurs” sont importantes :
- La longueur des bras
- L’épaisseur de la cage thoracique
- La longueur des clavicules
Aux extrêmes, nous distinguons donc ce que je nomme le “Dinosaure” avec une grosse cage thoracique, des bras courts et une faible longueur de clavicule, prédisposé à exceller au développé couché avec peu de chance de se blesser.
A l’autre, le “Gorille” qui a des bras longs, une cage thoracique plate et de longues clavicules. Cet individu n’est pas fait pour le développé couché et de mon expérience fini par se blesser via sa pratique.
Ainsi, l’analyse de vos longueurs osseuses via l’analyse morpho-anatomique s’avère primordial (pour en savoir plus) pour déterminer ce pour quoi vous êtes faits, et pas seulement que pour le développé couché.
Néanmoins, l’analyse osseuse ne saurait suffire à déterminer nos prédispositions.
3 – Êtes-vous fait pour le Développé couché ? – Une histoire de longueur musculaire
Presque aussi important, la longueur de nos différents muscles nous permet de déterminer avec exactitude ce qui va travailler en faisant un exercice, avant même que nous le fassions.
Comment ? C’est très simple.
En effet, lorsque nous exécutons un exercice poly-articulaire comme le développé couché, différents muscles interviennent. On pourrait croire que ceux-ci travaillent de concert, de manière égalitaire quand dans la réalité, l’un d’entre eux prend toujours l’ascendant sur les autres.
Si vous avez les deltoïdes et les triceps longs et les pectoraux courts, vous n’avez aucune chance de prendre des pectoraux en pratiquant le développé couché et il faudra alors vous tourner vers d’autres exercices.
A l’inverse, si vous avez les pectoraux longs et ces deux autres muscles agonistes courts, alors, même si vos longueurs osseuses ne vous prédisposent pas à performer, à mettre lourd sur cet exercice, celui-ci profitera essentiellement à vos pectoraux.
Ps : Vous avez forcément une prédominance de certains muscles par rapport à d’autres.
4 – Êtes-vous fait pour le Développé couché – Une histoire d’antécédents sportifs
Enfin, les exercices et activités sportives pratiqués durant votre enfance et adolescence jouent un rôle clé dans le recrutement et le développement musculaire.
Même si vos longueurs osseuses et musculaires ne vous prédisposent pas de base à profiter d’un exercice, il est possible que si vous avez fortement sollicité un muscle durant le début de votre vie, ces milliers de répétitions compensent votre manque de prédispositions.
C’est ce que l’on appelle plus communément l’apprentissage moteur qui se fait plus facilement lorsque l’on est jeune (Pour en savoir plus).
A force de répéter un geste ou une sollicitation musculaire, celle-ci s’automatise et alors son utilisation devient préférentielle.
5 – Finalement, devez-vous faire du Développé couché ?
Si aujourd’hui, le développé couché n’est, pour vous, qu’une source de douleur et de stress, qu’il ne vous apporte pas les résultats espérés quant au développement de vos pectoraux et que vous venez de comprendre, en vous analysant, que cela s’expliquait, alors ne faites plus de développé couché.
La meilleure façon de progresser lorsque l’on est un pratiquant naturel de musculation est de durer dans le temps et pour se faire, il faut prendre du plaisir et progresser.
S’acharner sur des exercices dangereux pour soi-même n’aide pas à durer, au contraire.
C’est pourquoi plus que jamais, il n’existe pas d’exercices indispensables.
Il existe des exercices bons pour vous et de mauvais exercices pour vous.
Dans ce dernier cas, sachez être raisonnable et agir en connaissance de cause pour votre plus grand bien. Vous progresserez d’autant plus.
En espérant vous avoir aidé à y voir plus clair.