TAILLE DES OS ET POTENTIEL MUSCULAIRE

Avec la popularisation de l’analyse morpho-anatomique (Pour en savoir plus), beaucoup de questions sur la taille des os et le potentiel musculaire associées ont vu le jour.

C’est pourquoi je vous propose une bonne fois pour toute de voir les associations entre ces deux facteurs en musculation.

1 – Taille des os et Potentiel musculaire – Cours de Morphologie

La taille des os est communément ce que l’on appelle la morphologie osseuse.

C’est à dire la grosseur et la longueur de nos différents os.

Tous les os de notre corps peuvent être analysés, presque visuellement afin de déterminer leurs tailles.

Ainsi, suivant la Méthode SuperPhysique, nous distinguons particulièrement la longueur des clavicules, des bras (+ avant-bras), l’épaisseur de la cage thoracique, la longueur des cuisses et jambes (en regardant plus particulièrement le ratio entre les deux) et le ratio entre la longueur du buste et du bas du corps.

Mais il y a bien longtemps, on s’intéressait surtout à la grosseur des poignets et des chevilles afin de déterminer le potentiel musculaire de chaque individu.

En effet, différentes “études” officieuses portant sur les différents Monsieur América des années 1940 à 1960, avant l’avènement du dopage, ont permis d’établir une sorte de correspondance entre la grosseur de ces deux articulations et les mensurations possibles à atteindre.

Nous en avons d’ailleurs parlé dans ce Podcast :

Avec le recul, la grosseur des articulations jouent certes sur les mensurations que l’on peut obtenir (Des os plus gros impliquent de plus grosses mensurations de bases) mais en aucun cas la quantité de muscle que l’on peut atteindre.

Quant à la longueur des principaux os, elle détermine surtout nos facilités à exécuter et à performer sur certains exercices au détriment d’autres. Rien de plus.

2 – Taille des os et Potentiel musculaire – Longueurs musculaires associées

Taille des os et potentiel musculaire
En quoi la taille des os influence nos longueurs musculaires ?

Là où cela devient intéressant, c’est qu’en théorie, la taille de nos os impliqueraient une certaine longueur musculaire et donc un potentiel accru.

En effet, la longueur musculaire est le facteur le plus déterminant qui soit pour déterminer le potentiel de développement du muscle en question. Cela est facile à comprendre : Plus le muscle est long et plus il y a de muscle à développer à l’inverse d’un muscle court.

L’exemple le plus facile à comprendre est celui du biceps où certains vont avoir 3 à 4 doigts entre leur avant-bras et leurs biceps lorsqu’il est contracté tandis que d’autres auront le biceps collé à l’avant-bras comme cela est mon cas.

analyse morpho-anatomique
Mais en pratique, d’expérience, à force de faire des analyses morpho-anatomiques, j’ai surtout remarqué que la longueur des os, sauf exception, était rarement corrélée à une certaine longueur musculaire.

Il y a autant de combinaisons possibles qu’il y a d’individus sur cette planète et donc aucune généralité à faire.

3 – Taille des os et Potentiel musculaire – Risque de blessures

Plus nos os sont longs et plus nos leviers sont importants ce qui implique des tensions plus élevées, aussi bien sur ceux-ci que sur nos muscles.

C’est pourquoi, à charges égales, quelqu’un avec les bras plus longs devra développer plus de force pour utiliser les mêmes charges qu’une personne avant les bras courts quelque soit l’exercice.

Elle subira alors des tensions d’étirements plus importantes et sera donc plus sujettes à la blessure (Cf la relation tension-longueur).

C’est pourquoi plus on est “long” et plus les amplitudes de travail devront être adaptées et réduites.

Une sauterelle ne doit pas utiliser la même amplitude de travail qu’un dinosaure sur un développé couché, par exemple (Pour voir les différentes morpho-anatomies) dans une optique de développement musculaire optimal, sans quoi le risque de blessure est accrue.

4 – Taille des os et Potentiel musculaire – Conclusion

La taille des os seules ne permet pas de déterminer le potentiel musculaire que l’on a.

Au mieux, la grosseur de nos articulations permet d’avoir des mensurations de départ plus importantes et permettra à terme d’en obtenir des plus grosses mais cela n’aura rien à voir avec la quantité de muscle que l’on pourra obtenir qui elle, dépend surtout, de la longueur de chacun de nos muscles.

Enfin, la longueur de nos différents os permet de déterminer nos prédispositions de départ sur certains types d’exercices mais ne sont en rien un frein au progrès et une excuse au manque d’entrainement et de travail pour progresser sur nos exercices “faibles”.

Le manque de prédispositions pouvant souvent être compensés par une mobilité accrue.

En espérant vous avoir aidé à y avoir plus clair.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’entrainement pour les pratiquants de musculation sans dopage, vous pouvez poursuivre la lecture.

 

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